Fruits de Mer Madeleine de l’Étang-du-Nord célèbrera ses 25 ans d’existence en avril. Fondée en 1991 par cinq crabiers, l’entreprise est confiante en l’avenir, affirme son président, Claude Poirier.
Il dresse d’ailleurs un bilan positif de l’année 2015, marquée par des achats de homard à plus grande échelle et par une progression de 25% de sa main-d’œuvre à temps complet. L’entreprise est également en voie de se porter acquéreur de l’ancien magasin JW Delaney, sur la pointe de Havre-aux-Maisons, afin de sécuriser ses espaces pour le développement de cette filière. «C’est pour éventuellement, possiblement, faire un vivier ou placer des équipements pour notre division homard, explique monsieur Poirier. En 2015, on s’est servi de la piscine naturelle où étaient les installations de Homards du Golfe Madeleine et de Pêcheries Hubert, anciennement.»
GFSI
D’autre part, Fruits de Mer Madeleine a amorcé le processus pour se conformer aux nouvelles normes internationales de sécurité alimentaire. Le programme GFSI, pour Global Food Security Initiative, implique des investissements de plusieurs millions de dollars afin de doter l’usine de zones de production étanches, séparant le cru du cuit. De plus, afin d’y libérer de l’espace pour moderniser ses équipements de transformation, l’entreprise vient de faire l’acquisition du bâtiment de l’ancienne coopérative alimentaire La Sociale, situé à proximité de l’usine, à des fins d’entreposage. «C’est pour en faire un entrepôt de nos équipements routiers, nos équipements de l’usine, précise son président. En développant plusieurs espèces ici, c’est évident que l’espace vient à manquer. Et pour nous, c’est un ajout important. C’est à proximité en plus.»
Autrement, en 2015, Fruits de Mer Madeleine a également dû renoncer à la production de buccin pour une deuxième année consécutive, faute d’approvisionnements. Or, comme les creux d’abondance de la ressource seraient cycliques, Claude Poirier dit avoir bon espoir d’une reprise de la pêcherie en 2016. L’usine de l’Étang-du-Nord entend également se préparer, en temps voulu, au retour de la pêche commerciale au sébaste. «Quand on sera à la rivière, on s’organisera pour la traverser, dit-il. On est ouvert à toutes les formes de transformation. Je pense que c’est notre vocation et puis évidemment qu’on regarde ça de près.»