L’année 2017 pourrait être plus profitable que jamais pour l’industrie du crabe des neiges du sud du golfe du Saint-Laurent, grâce à un stock montrant une grande vigueur. Pêche Impact a appris de source fiable, au moment d’aller sous presse, que la biomasse commerciale disponible à la pêcherie pour la prochaine saison aurait bondi de façon spectaculaire, de 58 808 à 99 000 tonnes pour la saison 2017.
À partir de la série chronologique disponible des relevés au chalut de 1997 à 2015, seule l’année 2004 a présenté une biomasse commerciale dépassant les 100 000 tonnes, soit 103 429 tonnes. En 2003, elle était 84 423 tonnes et en 2005, elle était 82 537 tonnes. Celle de 2016 pour la pêcherie de 2017 serait donc la seconde plus importante. La plus faible biomasse disponible a été observée en 2009, avec 30 920 tonnes.
L’explication viendra d’un fort pic à la hausse du recrutement, à savoir les nouveaux crabes disponibles, et par l’effet positif d’une bonne quantité de crabes touchés par le phénomène rare d’un saut de mue l’an dernier.
Ces détails proviennent du relevé au chalut réalisé en septembre sur l’ensemble du sud du golfe. Selon la biomasse commerciale disponible à la pêcherie en 2017 et en tenant compte des règles de décisions selon l’approche de précaution appliquées au crabe de cette zone, le taux d’exploitation pourrait bien passer de 37% en 2016 à près de 44% en 2017.
Le ministère des Pêches et des Océans se limite à dire que la pêche en 2017 pourrait être bonne, même excellente pour l’industrie du sud du golfe. La revue annuelle par les pairs, soit l’examen scientifique de l’état du stock de crabe des neiges, aura lieu à la fin janvier à Moncton.
Le total des prises admissibles pourrait se situer autour de 43 000 tonnes en 2017. Pour la zone 12, le quota individuel moyen des crabiers semi-hauturiers pourrait donc approcher ou dépasser 400 000 livres, une situation rare depuis l’implantation des quotas individuels en 1989.
En 2016, le contingent du sud du golfe s’est établi à 21 759 tonnes. Le prix de 2017 pourrait aussi être très élevé, le quota d’Alaska ayant fortement chuté pour une seconde année, passant de 48 000 à 9 752 tonnes de 2015 à 2017.
ACTUALITÉ– page 2 – Volume 29,6 – Décembre 2016 – Janvier 2017