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BioMarine 2017 à Rimouski : le Québec confirme son rôle dans le secteur des biotechnologies marines

Le Québec a confirmé le rôle phare qu’il joue sur la scène internationale dans le secteur en plein essor des biotechnologies marines lors du 8e BioMarine Business Convention, qui s’est tenu du 1er au 3 octobre à Rimouski. Réunissant plus de 250 chefs d’entreprises et 50 représentants gouvernementaux, dont le prince Albert II de Monaco et le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, l’événement a été l’occasion pour plusieurs organismes et centres de recherche québécois de conclure des partenariats.

Le coup d’envoi de l’événement a été donné par le prince Albert II de Monaco, dont l’amour pour les océans est bien connu. «À l’heure où l’humanité de plus en plus nombreuse voit ses besoins croître constamment en termes d’énergie, d’aliments, de médicaments ou de matières premières, nous savons que les océans constituent la nouvelle frontière, a-t-il déclaré. Mais, il ne faudrait pas que nous exploitions les océans comme nous avons trop souvent et trop longtemps exploité la Terre!»

Le monarque s’est également dit préoccupé par la pollution des océans causée par le plastique, la montée des eaux, l’acidification des océans et la hausse des températures de l’eau qui «menacent les écosystèmes marins». «La pêche illégale et la surpêche sont dévastatrices, a-t-il rappelé. Je crois à l’économie bleue dans le respect des écosystèmes marins. Nos océans doivent être protégés.»

ÉCONOMIE BLEUE

La création d’une filière intégrée et innovante couvrant l’ensemble du Québec et une gestion durable de la ressource halieutique sont les deux grandes orientations de la vision québécoise qu’a présentée le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour. Le parlementaire en a profité pour rappeler les nombreux atouts du Québec et son potentiel immense dans le développement des biotechnologies marines : l’abondance des ressources naturelles, une expertise scientifique de renom, une industrie bien implantée dans la transformation des produits marins avec 70 usines et un savoir-faire reconnu dans le secteur des pêches.

Jean D’Amour a rappelé qu’il se cache une industrie dans les restes de poissons et de crustacés. Il a ainsi dit souhaiter que des composantes de produits marins, comme les carapaces de crustacés, soient transformées en produits à forte valeur ajoutée. Il a fourni l’exemple du maquereau, dont seule la chair est consommée, ce qui représente de 30 à 40% du poisson. C’est pire encore dans le cas du homard, puisque 75% du crustacé est jeté. Le politicien a confirmé la volonté de son gouvernement d’investir dans cette filière, bien que les leviers financiers soient encore à définir. De plus, M. D’Amour considère qu’il reste encore de la sensibilisation à faire pour susciter l’intérêt des entreprises par rapport à ce type de transformation.

ENTENTES DE PARTENARIATS

En marge du BioMarine, Merinov et la Station biologique de Roscoff en France, dont la mission est semblable et les expertises complémentaires, ont annoncé un projet de coopération d’une durée de deux ans visant à développer des pratiques innovantes dans le secteur des biotechnologies marines. Cette collaboration internationale favorisera et facilitera également les échanges entre chercheurs et étudiants de la Station biologique de Roscoff et de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec à Grande-Rivière.

L’entente offrira la possibilité de stages, de formations et d’accueil d’étudiants pendant leurs travaux de maîtrise ou de doctorat. L’an dernier, quelques activités ont servi à préparer ce partenariat. Une délégation brestoise a notamment été reçue par la Technopole maritime du Québec à Rimouski et une mission à la SeaTech Week de Brest ont favorisé l’établissement de relations professionnelles entre Merinov et la Station biologique Roscoff.

Par ailleurs, le ministre D’Amour a annoncé la conclusion imminente d’un partenariat dans le domaine des sciences maritimes entre le Québec et l’Argentine. Comme le Québec avec sa Stratégie maritime, l’Argentine a mis en place une initiative de recherche scientifique. Appelée Pampa Azul, la démarche se traduit par des activités d’exploration, de conservation, d’innovations technologiques et de transfert des connaissances. En créant des liens de collaboration à long terme, les deux États pourront échanger sur les enjeux communs du développement maritime durable. L’Argentine et le Québec, par le biais de l’Institut des sciences de la mer et de l’Université du Québec à Rimouski, collaborent depuis plusieurs   années dans le domaine de la recherche maritime.

SOUTIEN FINANCIER

Lors du BioMarine, le gouvernement fédéral a annoncé son soutien financier auprès de deux organisations rimouskoises. Ainsi, le Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans a reçu une somme de 700 000 $ qui lui permettra de continuer à développer son système de données en cartographie. Ottawa accorde aussi un prêt de 100 000 $ à Iso-BioKem afin de soutenir sa production de micro-algues enrichies en isotopes. «C’est une préoccupation pour le gouvernement fédéral, autant que pour le gouvernement du Québec, de développer l’économie bleue», a souligné le secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada, David Lametti.

Quelques jours avant l’événement, notons que Québec a attribué 187 423 $ à l’entreprise Samuel C. Fortin Pharma afin d’appuyer la réalisation d’un projet évalué à 630 443 $ visant à bonifier sa plateforme de validation d’actifs marins nutraceutiques et pharmaceutiques. L’entreprise de Sainte-Luce met au point et commercialise des monoglycérides d’oméga-3. Elle fait également de la recherche sur leurs effets pharmaceutiques, surtout en matière de cancer de la prostate, de l’inflammation et de la fibrose kystique.

DÉCOUVERTES ET INVENTIONS

Plusieurs forums de discussions étaient inscrits à la programmation du BioMarine Business Convention. Parmi les invités, le président-directeur général d’InoVactiv a présenté une découverte de son entreprise. «On a découvert qu’il y a, à l’intérieur d’une cavité de l’étoile de mer, ce qu’on appelle le liquide cœlomique, explique Patrice Dionne. On a pris ce liquide-là et on l’a testé sur des cellules de la peau. On a trouvé que l’activité se transposait.» L’entreprise rimouskoise intègre donc une partie de ce liquide régénérateur à des crèmes topiques, leur conférant ainsi des vertus hydratantes, antirides et anti-âge.

Dans un autre panel, le docteur en nutrition québécois Alain Guillou a indiqué que l’entreprise qu’il a cofondée en France, Odontella, élabore actuellement un saumon fumé… sans poisson. «Ça va consister en un produit qui va ressembler fortement à du saumon fumé traditionnel, autant par le goût, la texture que l’aspect, décrit-il. Il ne comportera que des végétaux, donc aucun produit animal.» Ce saumon fumé 100% végétal, qui sera fabriqué à partir de microalgues, pourrait se retrouver dans nos assiettes d’ici quelques mois.

BIOTECHNOLOGIES MARINES – pages 28 et 29 – Volume 30,5 – Décembre 2017-Janvier 2018

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