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Valorisation des coproduits : l’heure est propice au développement

Thème principal au congrès de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, «la valorisation des coproduits» est d’autant plus d’actualité que l’enfouissement de ceux-ci sera interdit d’ici 2020.

Chercheur industriel chez Merinov, Laurent Girault, a entretenu les membres de l’AQIP sur le sujet lors du congrès qui s’est tenu du 22 au 24 janvier, lors d’une séance d’information intitulée «Coproduits marins: possibilités d’intégration dans une économie circulaire».

Par coproduits, le chercheur entend toutes les parties de l’animal qui sortent de l’usine de transformation sans être vendues. «Dans une morue, par exemple, au moins la moitié du poisson ne se retrouve pas à la poissonnerie. On a un ratio semblable chez les crustacés», dit M. Girault. La quantité de coproduits générés dans la province est directement reliée au volume des débarquements. «Les coproduits représentent 40 à   50 % des débarquements», rapporte Laurent Girault, qui affirme que les quantités disponibles, si on leur trouve un usage rentable, pourraient représenter un marché intéressant à développer.

Si au Québec l’enfouissement n’est pas la solution la plus fréquemment utilisée pour   la disposition des coproduits, ceux-ci sont cependant utilisés sans retour économique majeur. «On parle de compost, d’épandage, des utilisations agricoles qui ont leur place mais n’apportent pas une grande valeur», précise le chercheur. Les transformateurs dépensent 50 et 100 $ par tonne de coproduits afin de leur donner ce type de seconde vie. L’enfouissement, pour sa part, représente une dépense d’au moins 150 $ la tonne, dit-il.

LA FORCE D’UN CONSORTIUM

Permettre aux clients et à ceux qui détiennent la matière première de se rencontrer autour d’un produit transformé, voilà le projet sur lequel Laurent Girault travaille depuis un peu plus d’un an, au sein d’un consortium de recherche regroupant Merinov, l’Université Laval et Syntec Agroalimentaire.

Selon M. Girault, l’association des différents partenaires permet, notamment, de mieux cibler les clients potentiels pour de nouveaux produits transformés, de rendre accessibles à ceux-ci les produits de la mer et d’élaborer des solutions de transformation. Quatre clients font déjà partie du projet et sont en mesure de documenter les transformateurs sur leurs besoins, afin que ceux-ci puissent adapter leur production.  Soixante-dix clients potentiels ont été contactés. «Si les transformateurs ne font habituellement pas de profits la première année, la vente de nouveaux produits transformés se transformera en bénéfices sur quelques années, pourvu que la demande soit au rendez-vous», soutient M. Girault. Le projet de recherche doit durer trois ans. Cependant, M. Girault est confiant de voir des résultats avant la fin de celui-ci.

«L’industrie qui a le plus pris les devants est celle de la transformation de la crevette du Grand Gaspé, soit à Rivière-au-Renard et à l’Anse-au-Griffon. Elle produit une farine vendue à la fois pour l’alimentation humaine et l’alimentation animale. C’est une démarche qui a déjà démontré que les coproduits peuvent avoir de la valeur, presque autant que le produit initial, même», cite en exemple M. Girault. Celui-ci ajoute que la transformation en vue de produire des aliments pour humains ou animaux est à la portée des industriels, contrairement aux biotechnologies qui pourraient demander des installations et des compétences   spécialisées. «Faire des aliments, c’est déjà leur métier», ajoute-t-il.

Pour cette raison, ce type de débouché est étudié de près par le consortium afin de maximiser l’utilisation de la matière première, tout comme sa rentabilité.

L’alimentation humaine et animale connaissent un intérêt pour les produits de niche, ajoute le chercheur. «La demande au Québec est là pour des produits de qualité, axés sur la santé», spécifie M. Girault.  Les idées étant gardées secrètement à ce stade d’élaboration des projets, les exemples concrets des partenariats seront sans doute dévoilés lors de mise en fonction de nouveaux départements de production.

VALORISATION – page 16 – Volume 32,1 Février-Mars 2019

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