L’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) et le Groupe UMEK obtiennent chacun une importante contribution financière pour voir au développement d’outils technologiques qui pourrait bien servir à toute la filière de la transformation du crabe des neiges du Québec maritime.
Ainsi, le Groupe UMEK, qui est un consortium composé d’un actionnariat majoritairement autochtone et propriétaire de l’usine de transformation UMEK à Sept-Îles depuis 2005, reçoit 499 580 $ du MAPAQ et 147 284 $ du MPO afin de robotiser sa ligne d’emballage du crabe des neiges.
«Le Groupe UMEK est engagé depuis longtemps à moderniser sa ligne de production. Ce projet permettra d’automatiser complètement la ligne de production. On parle d’augmenter la qualité de la production, mais aussi de répondre à un problème de main-d’œuvre vieillissante», souligne André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Le ministre Lamontagne, qui était présent à Sept-Îles le 9 juillet, ajoute qu’une entreprise qui s’investit de la sorte dans le domaine de la technologie pourra davantage valoriser ses emplois et dédier son énergie à la commercialisation de ses produits. Le lavage des bacs de cuisson sera aussi robotisé, ce qui permettra de réduire de 86 % l’utilisation d’eau du procédé.
En parallèle, l’AQIP obtient 976 500 $ de la part d’Ottawa et de Québec. Ce montant puisé à même le Fonds des Pêches du Québec servira à développer un prototype de système de classification des sections de crabe des neiges. Cet équipement permettra de trier les sections par grosseur et par poids avec des systèmes de vision et de rayon X à la fine pointe de la technologie.
Le projet de l’AQIP sera testé initialement à l’usine UMEK de Sept-Îles. Par la suite, les résultats des tests seront disponibles aux autres usines de transformation de crabe des neiges pour une prise de décision éclairée quant à une acquisition éventuelle de cette nouvelle technologie.
«La machine existe, on est en train de créer l’expertise pour que ça serve ensuite dans d’autres usines», explique Jean-Paul Gagné, directeur de l’AQIP. «C’est la base d’un transfert technologique, un très beau projet. Ça vient renforcer la structure de l’industrie du crabe sur la Côte-Nord et, on l’espère, ailleurs au Québec», renchérit le ministre André Lamontagne.
Encore une fois, l’accès aux travailleurs est au cœur de l’objectif de la création de ce prototype de classification des sections de crabe des neiges. «La difficulté d’obtenir de la main-d’œuvre est bien connue. On va sauver de la main-d’œuvre avec cette nouvelle technologie et ça va être utile partout au Québec maritime», dit M. Gagné. Pourquoi avoir choisi UMEK pour le projet pilote? «Ce sont eux qui ont eu l’idée au départ et les informations sur le sujet. On a donc convenu en conseil d’administration au sein de l’AQIP que le projet débuterait avec cette entreprise», conclut M. Gagné.
TRANSFORMATION – page 21 – Volume 33,3 Juin-Juillet-Août 2020