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Bilan économique global des pêches commerciales : un autre record de valeur des prises marque 2022

Le secteur des pêches commerciales québécoises a connu la meilleure année de son histoire en matière de valeur des prises au débarquement grâce à des livraisons à quai de 462,9 millions de dollars, en hausse de 3,1 % par rapport au record précédent, établi en 2021, avec 449 millions $.

Les données de 2022, bien qu’encore préliminaires, révèlent que c’est essentiellement   une augmentation des volumes de crabe des neiges qui a propulsé la hausse de près de 13,9 M$ de valeur globale. Cette valeur est passée de 185 M$ en 2021 à 197 M$ cette année.

Bien que le prix du crabe des neiges n’ait pas maintenu un seuil pressenti par l’industrie avant et lors de l’amorce de la saison, une augmentation de 11 192 à 13 286 tonnes des volumes livrés par les pêcheurs a contrebalancé des prix en légère baisse entre 2021 et 2022.

LE HOMARD DOMINE EN VALEUR À QUAI

L’année 2022 a, par contre, conféré au homard la première place de toutes les espèces pêchées au Québec en matière de valeur à quai pour une troisième année de suite, devant le crabe des neiges. Ainsi, les homardiers québécois ont livré pour 208,7 M$ de leur crustacé de prédilection en 2022, légèrement plus que les 207 M$ de 2021.

La valeur totale des débarquements, toutes espèces confondues, a crû sans cesse depuis 2013, passant de 169 M$ à 462,9 M$. Il en va autrement pour le volume des prises, souligne le chercheur analyste Simon Desrochers, du ministère fédéral des Pêches et des Océans.

Le homard, avec 45 % de la valeur des prises, le crabe des neiges, avec 42 % de cette valeur, et la crevette, à 6 %, accaparent à eux seuls 93 % des revenus versés aux pêcheurs québécois en 2022.

«Entre 2013 et 2022, les quantités livrées ont évolué à la baisse», aborde-t-il, mettant en lumière ce fléchissement régulier, presque annuel, qui a fait passer le volume annuel de produits marins de 60 757 à 43 729 tonnes métriques dans cet intervalle de 10 saisons.

Cette chute de 17 028 tonnes métriques en une décennie découle notamment de baisses dans les quotas de crevette et de poissons pélagiques. «Dans le secteur de la crevette, 2022 est la plus faible année depuis 2013», souligne Simon Desrochers.

Entre 2013 et 2022, les prises de crevette sont passées de 20 661 à 7 705 tonnes métriques. Dans le cas des statistiques de 2022, les derniers débarquements d’automne ne sont pas tous enregistrés. Quant au volume de poissons pélagiques, il a fléchi de 10 073 à 4 019 tonnes métriques dans le même intervalle.

Dans le secteur du homard, les prises ont augmenté de 4 287 à 11 908 tonnes métriques entre 2013 et 2022, une hausse de 178 %. Ces prises de homard ont plus que doublé entre les 5 182 tonnes métriques de 2016 et les 11 692 de 2022. Elles ont augmenté sans faille tous les ans depuis 2016, note M. Desrochers.

«Dans le secteur du crabe, c’est relativement stable», ajoute-t-il à propos d’une espèce reconnue pour évoluer par cycles, même si l’écart entre les creux et les sommets de cycles a diminué depuis quelques années.

«En ce qui concerne la valeur, c’est complètement différent comme tendance depuis 2013. En 2022, les prix du crabe des neiges et du homard sont demeurés bons même s’ils n’ont pas battu de record. Pour la crevette, on a atteint un niveau plancher», précise Simon Desrochers, à propos d’une valeur de débarquements qui, depuis trois ans, tourne autour de 25 à 26 M$. En 2022, cette valeur a atteint 26,1 M$, en hausse de 4 % depuis 2021.

LA GASPÉSIE EN TÊTE DE LISTE

Sa collègue Marilou Des Roberts fait notamment remarquer que par secteur maritime, c’est encore «en Gaspésie que les quantités et la valeur des prises sont les plus élevées, suivies par les Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord» et le Bas-Saint-Laurent.

La valeur des prises en Gaspésie s’est établie à 202,7 M$ en 2022, comparativement à 164,7 M$ aux Îles-de-la-Madeleine, à 74,4 M$ sur la Côte-Nord et à 21,1 M$ au Bas-Saint-Laurent.

Le crabe des neiges domine encore en valeur des prises en Gaspésie grâce à des captures dépassant légèrement 100 M$, mais le homard, en vertu de captures valant 74 M$, continue une ascension qu’il convient de qualifier de vertigineuse, considérant que cette statistique s’établissait à environ 10 M$ par an il y a une décennie et que le total de 2022 est encore préliminaire.

Ce même homard domine encore la scène des pêches commerciales aux Îles-de-la-Madeleine, en vertu d’une valeur de 119 M$, comparativement à 34 M$ pour le crabe des neiges. Ces deux données constituent 95,4 % de la valeur de tous les produits marins livrés dans l’archipel.

Les pêches de la Côte-Nord sont aussi dominées par le crabe des neiges et, à un moindre degré, par le homard, mais les mollusques et échinodermes se fraient un chemin comme nulle part ailleurs au Québec maritime, grâce à des prises accaparant 20 % du volume total, et 6 M$ en valeur, soit 9 % des revenus.

Dans l’ensemble du Québec, la valeur des poissons de fond a stagné à 16 M$ de 2021 à 2022. La valeur des échinodermes s’est établie à 6,2 M$, comparativement à 5,6 M$ pour les mollusques, 1,9 M$ pour les poissons pélagiques et 2,3 M$ pour les autres espèces.

ÉCONOMIE – page 8 – Volume 35,5 – Décembre 2022 – Janvier 2023

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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