jeudi, décembre 26, 2024
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Pêche au homard au Québec maritime : la poussée vers le haut se maintient

Les débarquements de homard au Québec ont poursuivi leur ascension en 2024, selon les données compilées par le ministère fédéral des Pêches et des Océans. Les prises ont augmenté pour une huitième année de suite, pour s’établir à 14 664 tonnes métriques, pendant que les revenus ont atteint 228 millions de dollars, en léger recul de 4 millions par rapport à 2023.

Ce recul est uniquement attribuable au prix versé aux homardiers, puisqu’il a fléchi d’une moyenne de 7,43 $ la livre en 2023 à 6,99 $ en 2024, une baisse de 5,9 %. En 2023, les débarquements totaux réalisés aux Îles-de-la-Madeleine, en Gaspésie et sur la Côte-Nord avaient atteint 13 765 tonnes métriques.

Les prises de homard accaparent maintenant 64 % de la valeur de toutes les prises québécoises, toutes espèces confondues. C’était 31 % en 2015. Sur les 930 «intervenants actifs» dans la capture de produits marins au Québec, 605 détiennent un permis de pêche au homard.

«En 2024, on poursuit la tendance à la hausse. Les 14 664 tonnes débarquées sont de 58 % supérieures à la moyenne de 2015 à 2024. Au cours de cette période, c’est la Côte-Nord qui a affiché la plus forte progression. Les prises sont passées de 150 tonnes à 1 885 tonnes entre 2015 et 2024. Les captures de 2024 sont 272 % supérieures à la moyenne des 10 dernières années», précise Simon Desrochers, économiste à Pêches et Océans Canada.

Simplement entre 2023 et 2024, la hausse des captures sur la Côte-Nord a bondi de 1 199 à 1 885 tonnes, un saut de 63,6 %.

La valeur des débarquements sur la Côte-Nord a atteint 29 millions de dollars en 2024 (M$), ce qui est plus que les 26 M$ de revenus des homardiers gaspésiens en 2015, pour donner une idée de la croissance de ce crustacé sur la rive nord du Saint-Laurent.

«Les Îles-de-la-Madeleine demeurent le principal secteur de pêche au homard au Québec. Mais, la part des Îles est passée d’une moyenne de 57 % entre 2015 et 2023 à 51 % en 2024», souligne Simon Desrochers pour illustrer les gains plus rapides effectués par les homardiers gaspésiens et nord-côtiers au cours de la dernière décennie.

La croissance des débarquements aux Îles-de-la-Madeleine demeure toutefois vigoureuse. Les captures de 2024 ont atteint 7 445 tonnes, soit 449 tonnes, ou 6 %, de plus que les 6 996 tonnes de 2023. Il s’agissait de la troisième croissance de captures de suite. Un recul des prises de 10,3 % avait été enregistré en 2021, par rapport à 2020. C’est l’exception des cinq dernières années.

Les revenus reliés aux prises dans l’archipel ont légèrement fléchi entre 2023 et 2024, passant de 118 M$ à 116 M$, une donnée encore préliminaire, comme toutes les autres, en ce qui a trait à l’année en cours. Les résultats restent quand même proches du record de  123 M$ de 2022. En 2021, ces revenus avaient dépassé la barre des 100 M$ pour la première fois, atteignant 105 M$.

La Gaspésie a subi un recul sur les quantités et les revenus en 2024. Les débarquements ont quand même atteint 5 334 tonnes métriques, comparativement à 5 570 tonnes en 2023. C’est un léger recul de 236 tonnes, ou 4,2 %. Ce total de 5 334 tonnes constitue tout de même le deuxième meilleur total de l’histoire pour les homardiers gaspésiens.

Pour mettre cette donnée en perspective, en 2015, les débarquements totaux pour le Québec avaient atteint 5 895 tonnes, dont 2 118 en Gaspésie. Les 83 M$ de valeur de prises en 2024 dans la péninsule surpassent également la va-leur de tous les débarquements québécois de 2015, à 74 M$, en termes nominaux, donc non indexés.

Depuis 2015, le prix moyen payé au Québec par les usines de transformation et de mise en marché du homard vivant n’est descendu qu’une fois sous les 5,46 $ la livre, et c’était en 2020, la première année de la pandémie, alors que les pêcheurs étaient sous l’impression que la saison pourrait être annulée.

Le prix record a été payé en 2021 à 8,39 $ la livre, et il a baissé constamment depuis, passant à 7,86 $ en 2022, 7,43 $ en 2023 et 6,99 $ en 2024.

La croissance du homard québécois dans le marché global

La dernière décennie a constitué une période faste pour l’industrie québécoise du homard, signale l’économiste Simon Desrochers.

«Que ce soit au Québec ou au Canada, on voit une forte augmentation des quantités capturées, surtout par rapport aux États-Unis. En 2000, les prises au Québec représentaient 7 % de tout ce qui est débarqué au Canada. En 2022, nos prises représentent 12 % des débarquements au Canada. Le réchauffement des eaux explique la situation», explique-t-il.

«La valeur des prises de 228 M$ cette année est 60 % supérieure à la moyenne de la période 2015-2023. C’est quand même 39 % avec l’ajustement venant de l’inflation (en dollars actualisés). Il y a eu une légère baisse des revenus en 2024 par rapport à 2023, mais le homard reste l’espèce la plus lucrative depuis cinq ans au Québec», précise M. Desrochers.

Le prix du homard a été volatil jusqu’à un certain degré au cours de la dernière décennie, dit-il, «mais depuis trois ans, ça continue à baisser. C’est tributaire de plusieurs facteurs. Les États-Unis achètent moins, le taux de change est l’un de ces facteurs et les acheteurs de la Côte-Nord sont éloignés des grands marchés, ce qui peut contribuer à faire baisser le prix versé aux pêcheurs de cette région», analyse-t-il.

Malgré trois baisses successives du prix payé au débarquement entre 2021 et 2024, «si on regarde une moyenne, on est à 7,42 $. Si on compare à la moyenne de 2015 à 2021, c’est plus élevé. En termes réels, ç’a baissé», précise Simon Desrochers, en insistant sur le prix tenant compte de l’inflation.

Les économistes de Pêches et Océans ont examiné le parcours suivi par le homard québécois et ses destinations, quand il est vendu ailleurs.

«Soixante-dix pour cent des exportations québécoises sont vendues au Canada et 20 % aux Etats-Unis. Les producteurs québécois en vendent de plus en plus en Chine. Le pourcentage est faible, mais en 2000, les volumes (envoyés en Chine) étaient presque inexistants», conclut M. Desrochers.

ÉCONOMIE – page 12 – Volume 37,5 Décembre 2024 – Janvier 2025

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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