L’Association des pêcheurs propriétaires des Îles (APPIM) et l’Office des pêcheurs de homard ont conclu, le 15 août, une entente de partage de propriété de l’unité d’accréditation MSC du stock de homard de la zone 22 du golfe du Saint-Laurent. Cette entente a été facilitée par trois représentants de SAI Global, mandataire du Marine Stewardship Council, dont Jay Lugar, représentant régional pour l’Amérique du nord, qui s’étaient déplacés dans l’archipel trois semaines plus tôt.
TRANSITION EN DOUCEUR
On se rappellera que l’Office s’était retiré d’une précédente entente de partage des coûts de gestion de la certification MSC, le 25 octobre 2017, parce que l’APPIM refusait de lui en transmettre copie des factures (Pêche Impact – Novembre 2018). Désormais, et ce jusqu’en 2023, soit à l’échéance du présent cycle quinquennal d’attestation de pêche durable, les deux parties en sont titulaires à 50 %, explique Me Claude Régnier, porte-parole de l’Office dont sont membres les 325 pêcheurs de homard du territoire. «C’est l’Office qui se chargera de 100 % des frais d’audit et de gestion lors de la prochaine évaluation quinquennale en 2023, précise l’avocat. D’ici là, l’APPIM va se retirer complètement et l’Office deviendra le seul titulaire. C’est une transition qui va se faire en douceur.»Pour les pêcheurs, ça ne change rien, souligne-t-on du côté de l’APPIM, parce qu’ils étaient tous couverts par l’unité d’accréditation, peu importe leur allégeance associative. «Or, puisque l’Office voulait sa propre accréditation, on aurait pu assister à l’émission de plusieurs certificats pour notre pêche, ce qui n’était pas souhaitable, affirme Léonard Poirier, directeur exécutif de l’APPIM. Ce n’était pas souhaitable parce que ça aurait été difficile de les appliquer aux usines, dont la chaîne de traçabilité est également certifiée. C’est une chaîne de suivi, alors ça aurait été difficile de dire sous quel certificat tel homard correspond.»
PRÉSERVER LES ACQUIS
L’écocertification MSC du stock de homard des Îles-de-la-Madeleine est entrée en vigueur en 2013, au terme de deux années de préparation sous la gouverne de l’APPIM. «On a préféré en partager la propriété pour les prochaines années, plutôt que de prendre le risque que l’industrie perde le fruit des efforts investis depuis de nombreuses années», fait valoir M. Poirier.Le prochain audit annuel, pour le suivi des indicateurs de pêche durable de la population de homard de l’archipel madelinot, est planifié pour la dernière semaine de septembre.
LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE – page 9 – Volume 32,4 Septembre-Octobre-Novembre 2019