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Les homardiers optimistes d’obtenir un prix payé à quai supérieur à celui de l’an dernier

En ce début de 147e saison de pêche au homard des Îles, les pêcheurs madelinots s’attendent à un prix légèrement supérieur à celui de l’an dernier. C’est ce qu’affirme Roland Turbide, capitaine du DAUPHIN BLEU de la Pointe-Basse et président intérimaire de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine (OPHIM) représentant les 325 capitaines propriétaires de la flottille de l’archipel.

Tandis que les Gaspésiens ont reçu 8 $ la livre pour leur première semaine de pêche, soit le même prix que pour la même période de 2021, il constate qu’ailleurs, en Nouvelle-Écosse notamment, il est graduellement passé d’un sommet de 19,50 $ la livre, atteint cet hiver, à 14 $, puis à 9 $-10 $.

«Je suis optimiste, déclare M. Turbide. L’an dernier, pour la première semaine, nous avons reçu 7,76 $ et je m’attends à au-dessus de 8 $. Même les producteurs, aux Îles, s’attendent à 10 piastres la livre. Les Gaspésiens, eux, pourraient avoir un ajustement. Ils attendent qu’on commence pour s’ajuster avec le prix.»

L’an dernier, en vertu de leur plan conjoint, les pêcheurs madelinots ont reçu un prix global moyen pondéré de 8,53 $ la livre pour leurs neuf semaines de pêche. Ce prix découle d’une formule de partage avec les acheteurs, basée sur les trois meilleurs prix obtenus à chaque semaine sur le marché.

PÊCHE ICI, MANGE ICI

L’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), qui représente les six acheteurs inscrits au Plan conjoint du homard des Îles, croit qu’un prix supérieur pourrait couper l’appétit du marché, comme c’est présentement le cas pour le crabe des neiges. Son directeur général, Jean Paul Gagné, dit aussi que ça nuirait aux efforts de promotion du roi des crustacés dans les grandes chaines d’alimentation de la province. «Nous dépendons beaucoup du marché québécois pour la vente de notre homard, souligne-t-il. Et il ne faut pas que le prix en vienne à être trop haut, parce qu’on s’est aperçu, vers le 10-15 juin l’année passée, qu’il n’était même plus dans les circulaires des épiceries. Parce qu’un moment donné, il y a une limite pour que le consommateur l’achète, le homard.»

L’AQIP s’apprête d’ailleurs à lancer, en collaboration avec les grandes chaines d’alimentation du Québec, une campagne de promotion du homard sous le slogan Pêché ici, Mangé ici.

ARBITRAGE

D’autre part, notons que l’AQIP et l’OPHIM tenaient une quatrième séance d’arbitrage devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, le jeudi 5 mai, sur le prix payé à quai au cours des 3e, 4e et 5e semaines de pêche de la saison 2020. Pour les 325 pêcheurs de homard, qui contestent les prix versés parce qu’ils étaient inférieurs à celui payé en Gaspésie, une somme de 2,1 millions $ est en jeu.

Or, pour les acheteurs madelinots, c’est comparer des pommes avec des oranges, puisque le marché de l’industrie gaspésienne diffère de celui des Îles, en raison de la logistique de transport «La Gaspésie dirige la majorité de son homard vers le marché du Québec et dans une proportion moindre aux États-Unis, précise le dg de l’AQIP, tandis que les acheteurs des Îles écoulent majoritairement vers les États-Unis et les provinces maritimes, et dans une moindre mesure au Québec.»

Pour l’Office, cela n’a aucune importance. Il a déposé en preuve devant la Régie une étude de performance du prix payé aux pêcheurs madelinots en 2020, réalisée par la firme Forest Lavoie Conseil, qui conclut que les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine ont reçu des prix «nettement inférieurs, à des niveaux jamais vus dans le passé», non seulement en comparaison avec leurs confrères gaspésiens, mais aussi de la Côte-Nord et d’ailleurs dans les Maritimes.

«Personne n’empêche les acheteurs des Îles à vendre sur les mêmes marchés que les Gaspésiens, affirme le président démissionnaire de l’Office, Pascal Chevarie. Nous, on trouve qu’ils ne se sont pas forcés beaucoup. C’est ça l’affaire.»

Signalons que M. Chevarie a quitté son poste à la présidence de l’Office ces dernières semaines, parce qu’il vient de joindre les rangs de la Coopérative des pêcheurs du Cap Dauphin. Selon la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, un «administrateur ne peut avoir d’intérêt financier dans une entreprise qui reçoit le produit visé par le Plan conjoint des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine pour le mettre en marché».

Pascal Chevarie, capitaine de la MER DU NORD de Pointe-aux-Loups, est néanmoins d’avis que cette mesure devrait être abolie. «Avec la Coop du Cap Dauphin qui compte plus de 100 membres, ça élimine beaucoup d’administrateurs potentiels, fait-il remarquer. Et on a déjà de la difficulté à recruter des membres au CA de l’Office. Il va falloir que ça change.»

LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE – page 4 – Volume 35,2 Avril-Mai 2022

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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