Les mesures de gestion du thon rouge adoptées pour 2015 et 2016 sont prolongées d’un an. C’est ce qu’a convenu la cinquantaine de pays membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique, à sa rencontre annuelle de la mi-novembre, au Portugal.
C’est parce que la nouvelle évaluation scientifique, dont la dernière remonte à 2014, n’est pas encore complétée, explique Sylvie Lapointe, sous-ministre adjointe intérimaire à la Gestion des opérations des écosystèmes et des pêches, chez Pêches et Océans Canada. «Il y a un gros programme de recherche scientifique qui est en cours depuis plusieurs années pour le stock de thon rouge Est et Ouest, dit-elle. Et il y a eu beaucoup de données qui ont été colletées, et les scientifiques ont voulu plus de temps pour les analyser.»
Le Canada participe lui-même activement, en collaboration avec les pêcheurs, à la mise à jour des données scientifiques sur le thon rouge. Et, tandis que les travaux de recherche portent, entre autres, sur la mixité des populations de l’Atlantique Est et Ouest, les indices d’abondance sont encourageants, souligne madame Lapointe : «Tout ce qu’on a de préliminaire, c’est ce qu’on voit au niveau des prises. Et on voit que la pêche au Canada va très, très bien. Il y a des gros poissons, il y a des petits poissons. Il n’y a pas de problèmes à attraper le thon rouge, et puis, en fait, il y en a partout.»
Selon Pêches et Océans, on voit même du thon dans les eaux terre-neuviennes, un signe que le réchauffement de l’eau serait favorable à l’espèce.
EN BREF – page 31 – Volume 30,1 – Février-Mars 2017