lundi, juillet 8, 2024
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Développement de la pêche au homard dans la zone 18 : 25 nouveaux permis exploratoires entre Tadoussac et Natashquan

La ministre fédérale des Pêches Diane Lebouthillier a profité de son passage à Sept-Îles le 10 mai dernier pour annoncer l’émission de 25 nouveaux permis de pêche exploratoire au homard dans plusieurs sous-zones de pêche de la zone 18 qui couvre l’immense territoire compris entre Tadoussac et Natashquan.

Cinq communautés autochtones innues du territoire de la Haute et Moyenne-Côte-Nord obtiennent 13 des 25 permis émis. Celles de Uashat Mak Mani-utenam et de Natashquan en reçoivent chacune 4, celles d’Ekuanitshit et de Pessamit sont bénéfi-ciaires chacune de 2 permis alors que celle d’Essipit obtient un permis.

De plus, 12 des 25 nouveaux permis exploratoires ont été alloués à des pêcheurs commerciaux allochtones selon une série de critères établis au préalable et publiés dans un avis public par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) le 11 avril dernier. Par la suite, les pêcheurs sélectionnés devaient, entre autres, démontrer leur engagement et leur résilience dans leur secteur d’activité, respecter la contiguïté du lieu de résidence [(sous-zone du lieu de résidence ou sous-zone(s) adjacente(s)] et évoluer dans des pêcheries impliquant des ressources en difficulté ou moins rentables. Une priorité considérant la relève dans   l’industrie de la pêche a aussi été l’un des facteurs pris en considération.

En conférence de presse, la ministre Lebouthillier a tenu à préciser que même si certains pêcheurs déjà actifs constataient une augmentation de la ressource homard ces dernières années, dans certaines sous-zones du territoire concerné, l’émission de ces 25 nouveaux permis exploratoires s’inscrit d’abord dans une démarche visant la mise en œuvre d’un plan de collecte de données pour la zone de pêche 18 puisque l’information disponible sur l’état du stock demeure limitée à ce jour.

Cette nouvelle collecte de données additionnelles permettra ensuite à Pêches et Océans de déterminer si une augmentation de l’effort de pêche serait durable à long terme sur une base commerciale.

Fait important à souligner, les titulaires de permis de pêche exploratoire disposeront des mêmes mesures de gestion en 2024 que celles déjà en place pour les pêcheurs commerciaux. Ils sont autorisés   à utiliser 250 casiers dans une sous-zone précise de la zone 18 pour une saison de pêche de 11 semaines.

De plus, la ministre Lebouthillier a souligné que ces permis de pêche exploratoire pourraient être renouvelés par son ministère l’an prochain, en fonction du respect des exigences de participation, y compris la collecte de données, et des résultats obtenus. Ces permis pourraient également être convertis en permis de pêche commerciale, sous réserve de données, qui confirment la durabilité du stock de homard.

RÉACTIONS POSITIVES

Le président du Regroupement des pêcheurs professionnels de la Haute et Moyenne-Côte-Nord (RPPHMCN), Clovis Poirier, accueille avec beaucoup d’enthousiasme l’émission de ces 25 nouveaux permis de pêche exploratoire. «C’est une excellente pour la région et pour le milieu des pêches puisque nous l’attendions depuis un certain temps. La pêche au homard est appelée à connaitre tout un développement au cours des prochaines années sur l’ensemble du territoire parce que la ressource est en très forte augmentation. Il faut en profiter au maximum dès maintenant parce que cette pêcherie va se traduire par des retombées économiques plus qu’intéressantes.»

Clovis Poirier ajoute que la répartition du nombre de permis consentis par la ministre fédérale des Pêches reflète bien les attentes de son association. «Nous avions une entente signée avec les communautés autochtones à l’effet d’un partage égal pour l’émission de nouveaux permis de pêche. Alors, nous sommes bien contents de la décision de Mme Lebouthillier parce que nos relations avec les bandes autochtones sont très bonnes. De plus, nous avions certains de nos membres qui ne détenaient pas à ce jour un accès à une ressource lucrative ou encore d’autres qui pratiquaient des pêches pour des espèces en difficulté. Ils ont maintenant la possibilité de bien gagner leur vie avec une ressource comme le homard», soutient le président du RPPHMCN.

Pour sa part, Guy Vigneault, directeur de Pêcheries Shipek et appartenant à la communauté d’Ekuanitshit, salue lui aussi positivement l’émission de ces nouveaux permis de pêche exploratoire. «La pêche au homard est devenue un enjeu économique important pour la région. Vous savez, 25 permis sur un territoire s’étendant sur 450 km, c’est très justifiable parce que la ressource est abondante. Les scientifiques du MPO nous ont déjà dit que plus on avancera dans le temps, plus la ressource sera encore plus omniprésente en raison des conditions climatiques plus favorables et de nos eaux plus froides qu’ailleurs dans le golfe.»

M. Vigneault mentionne que le développement de la pêche au homard en Haute et Moyenne-Côte-Nord nécessitera une certaine période d’adaptation pour l’ensemble des acteurs impliqués. «C’est une industrie à bâtir qui demandera des ajustements pour un certain temps tant pour les pêcheurs, les acheteurs et les transformateurs. C’est aussi une belle opportunité de créer de nouveaux emplois» reconnaît le directeur de Pêcheries Shipek.

Enfin, Rémy Élément, un pêcheur de crevette et de poissons de fond de Sept-Îles, est l’un des 12 pêcheurs allochtones qui pourront dorénavant pratiquer la pêche au homard. Âgé de 40 ans, il qualifie sa sélection à cette pêcherie comme une véritable planche de salut dans son cas.

«Après avoir vécu les moratoires de la pêche à la morue et l’effondrement des stocks de crevette avec mon père Jean-Pierre décédé il y a deux ans et mon frère Martin, mon avenir dans la pêche était loin d’être assuré. La fin approchait et les options étaient peu nombreuses pour demeurer actif dans la pêche. Je me compte chanceux et heureux d’obtenir un de ces nouveaux permis de homard. C’est un nouveau départ pour lequel il s’agit d’un beau défi à relever et je suis conscient que je vais avoir besoin d’une certaine adaptation pour cette pêcherie-là. Je vais pouvoir continuer à pratiquer un métier avec mon frère que nous adorons depuis notre adolescence», conclut le pêcheur nord-côtier.

LA CÔTE-NORD – page 4 – Volume 37,2 Avril-Mai 2024

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Robert Nicolas
Robert Nicolas est actif depuis près de 30 ans dans le domaine des communications et de l’information reliées plus spécifiquement au secteur des pêches et de l’aquaculture commerciales. Détenteur d’un baccalauréat en Information-communication de l’Université de Moncton, il agit à titre de collaborateur du journal Pêche Impact dès sa naissance en 1988, pour ensuite en devenir le coordonnateur/rédacteur en chef en 1992 jusqu'à aujourd'hui. Observateur privilégié de l’évolution de l’industrie durant toute cette période, Robert Nicolas devient le responsable du Bureau école-industrie de l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) en 2011 où il met au profit de cette institution d'enseignement ses connaissances des enjeux et des réalités propres à chacune des régions maritimes du Québec.
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