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Diane Lebouthillier promet de maintenir des relations étroites avec les gens de l’industrie de la pêche

Diane Lebouthillier se déclare extrêmement fière de se retrouver à la tête du ministère des Pêches et Océans et de la Garde côtière canadienne. Elle compare sa nomination à l’atteinte du sommet du mont Everest. «Quand le premier ministre m’a nommée, pour moi, c’était le summum!, a-t-elle déclaré en point de presse, le jeudi 27 juillet, au lendemain du récent remaniement ministériel du gouvernement Trudeau. J’en étais tellement émue, que j’en ai eu la larme à l’œil. Parce qu’on sait à quel point les pêches c’est important pour la région. Alors oui, je me sens comme un poisson dans l’eau parce que c’est mon élément!»

Elle promet également de continuer à maintenir d’étroites relations tant avec les gens de l’industrie de la pêche qu’avec les médias locaux. «La disponibilité et d’être sur le terrain, c’est ma marque de commerce, fait-elle valoir. Je suis facilement accessible et je suis une personne qui consulte quand il y a des décisions à prendre et on va continuer le travail en ce sens.»

La nouvelle ministre du MPO admet cependant qu’il n’est pas toujours facile de prendre des décisions. Qu’il s’agisse de la crainte d’un moratoire sur la pêche à la crevette, des enjeux liés à la protection des baleines noires ou encore des attentes de tout un chacun face au partage des quotas de sébaste, Mme Lebouthillier dit vouloir agir dans l’intérêt général du secteur.

«On est entouré de trois océans et c’est un secteur économique qui est majeur, autant en ce qui concerne les pêches comme telles, que tout ce qui gravite autour, que ce soit au niveau de la construction, des chantiers navals, des cales de halages, des ports pour petits bateaux. Ce sont des emplois, de la richesse, des produits de qualité et j’ai bien l’intention d’agir pour qu’on s’en sorte de la meilleure façon possible. L’important c’est de garder les canaux de communication ouverts et de rechercher les consensus. C’est impossible que tout le monde soit toujours satisfait à 100 %. Un consensus c’est que la grande majorité soit en accord avec les décisions qui vont se prendre», insiste-t-elle.

DES ACTIONS

D’ailleurs, à ceux qui disent espérer qu’elle sera jugée sur des actions plutôt que sur des promesses, lors des prochaines élections fédérales, Diane Lebouthillier répond qu’elle est, justement, une personne d’action. Or, lors d’une visite aux Îles-de-la-Madeleine un mois après sa nomination, elle nous déclarait être toujours en période de breffage avec ses fonctionnaires, de même qu’en tournée de consultation auprès des associations de pêcheurs, des industriels et de ses vis-à-vis provinciaux. «Je vais prendre le temps d’avoir toutes les informations nécessaires pour prendre les meilleures décisions possibles, ajoute-t-elle. Et ce que je peux vous dire, c’est qu’il va y avoir action!»

Est-ce à dire que l’industrie de la capture et de la transformation peut s’attendre à une annonce à court terme – pourquoi pas comme cadeau de Noël –  sur la levée du moratoire sur la pêche commerciale au sébaste? «On verra!», nous répond la nouvelle ministre fédérale des pêches après un moment de silence et avec un petit sourire.

Mme Lebouthillier fait aussi remarquer que sa prédécesseure Joyce Murray a doublé, en mai dernier, l’allocation de poisson rouge réservée pour les projets de pêche expérimentale, la faisant passer de 2 500 TM à 5 000 TM. De ce volume, une part de 373 tonnes a notamment été accordée à l’Association des pêcheurs de sébaste des Îles (APSÎ) créée l’hiver dernier et qui réclame un partage égal du quota québécois entre tous les détenteurs de permis de pêche au poisson de fond à engins mobiles lorsque la pêcherie reprendra (Pêche Impact, février 2023). «Au moins, on a déjà annoncé une augmentation de quota pour les pêcheurs côtiers des Îles-de-la-Madeleine, qui va pouvoir servir d’appât. Et il va y avoir des décisions [additionnelles] qui vont se prendre.»

D’autre part, dans le dossier de la cale de halage du port de Cap-aux-Meules sous la responsabilité de Transports Canada, Diane Lebouthillier se félicite de ce que le nouveau titulaire de ce ministère, Pablo  Rodriguez, l’accompagnait dans l’archipel lors de sa visite de la fin août. «On a eu une rencontre avec C.T.M.A. (Coopérative de transport maritime et aérien) qui a la  responsabilité de la cale de halage et qui a plaidé sur son importance pour les usagers du port, dit-elle. Le ministre Rodriguez a très bien entendu et le dossier chemine très bien. Il y a des rencontres régulières entre Transports Canada et C.T.M.A.»

Mme Lebouthillier ne prévoit toutefois pas de travaux construction d’une nouvelle la cale de halage, pouvant accueillir la fameuse grue portique de 300 tonnes acquise en 2018 sous le gouvernement provincial de Philippe Couillard, avant ceux prévus en 2025 pour refaire le quai des pêcheurs. «Parce que la cale fait aussi partie du quai, ce que je vise c’est que qu’on obtienne une vue d’ensemble d’ici 2025 et que les travaux se fassent sur l’ensemble de cette section-là du port», expose la ministre du MPO.

ALLOCATIONS TEMPORAIRES

Par ailleurs, Pêche Impact a récemment appris que le ministère est à dresser un bilan du programme de partage de la ressource crabe des neiges, pour fins d’analyse. Ce programme a été instauré au milieu des années 1990, au Québec et dans les Maritimes, pour soutenir les flottilles en difficulté. Questionnée sur ses intentions à cet égard, Diane Lebouthillier a rappelé que les allocations sont gérées par les associations de pêcheurs qui en bénéficient. «Et ça, c’est respecté, soutient-elle. Les associations gèrent leurs quotas de crabe comme elles le veulent. Et je peux vous dire que moi, pour l’instant, il n’est pas question de jouer dans ses réallocations-là.»

Enfin, Mme Lebouthillier a profité de notre rencontre pour nous annoncer que le directeur des communications qui la  secondait au ministère du Revenu national, Gabriel Bourget natif de la Gaspésie, l’a suivie à ce même titre au ministère des Pêches et des Océans à Ottawa. De plus, elle salue le travail de son directeur de comté, Thierry Haroun, qui a décidé de tirer sa révérence après quatre ans de loyaux services. «C’est très exigeant d’évoluer dans la sphère des services publics, dit-elle. Et je veux souligner le travail impeccable qui s’est fait au niveau de l’équipe et à quel point cette équipe de comté est importante. Pour moi, c’est les yeux et les oreilles de ce qui se passe dans le comté et on ne pourrait pas être un bon député si on n’avait pas une bonne équipe en place.» Notons que c’est Valessa Leblanc, originaire  de la Baie des Chaleurs, qui succède à M. Haroun.

SCÈNE FÉDÉRALE – page 10 – Volume 36,4 Septembre – Octobre – Novembre 2023

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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