Monsieur le sous-ministre en titre,
Monsieur le sous-ministre adjoint aux pêches,
Madame Ruth Taker, vice-présidente,
Député,
Membres de l’AQIP et participants,
«Une bonne année répare le dommage de deux mauvaises.»
Ce n’est pas moi qui le dis, mais il y a très longtemps ces paroles ont été prononcées par l’écrivain français Voltaire. Bien entendu, ce dernier n’était pas dans le contexte de la pêche, mais il faut croire que cela puisse s’appliquer à notre secteur d’activité.
Comme dans tous les domaines, il y a des hauts et des bas. On peut dire que depuis plusieurs années nous avons connu des hauts très intéressants. Aujourd’hui, il faut faire face aux bouleversements mondiaux comme le dit le thème de notre congrès. À cause de l’inflation et de la récession qui se dessine à l’horizon, il y a un gros changement entre l’année 2021 et l’année 2022 dans la commercialisation des produits marins. L’exagération du prix du crabe des neiges en 2021 a causé un cauchemar pour revenir à une nouvelle évaluation de ce produit pour le consommateur en 2022.
Quant au homard, la commercialisation du homard vivant a été constante entre les deux années, mais le homard transformé ne trouvait plus preneur au même prix qu’en 2021.
Quant à la crevette nordique, il est déjà annoncé que le quota diminuera encore cette année après avoir connu l’abondance dans les années antérieures.
Les captures de flétan du Groenland ont diminué même s’il y a eu une augmentation de quota en 2022.
Ainsi, en général on peut dire que l’année 2022 n’a pas été le grand succès pour toutes les espèces capturées et transformées au Québec.
Que sera la saison 2023? Bien entendu, il y aura des reliquats de ce qui s’est produit en 2022. Il ne faut pas être trop pessimiste, mais il faut être réaliste.
Dans tout ce que je viens de vous dire, il faut se rappeler la citation de Voltaire, «Une bonne année répare le dommage de deux mauvaises». Cela, on peut le décider ensemble dans notre comportement; la solidarité qui règnera au sein de notre association est le gage d’un retour à la normale et à une rentabilité assurée.
Tous les projets que nous mettons de l’avant, tel que la transformation numérique, une nouvelle approche vis-à-vis les plans conjoints, le pesage à quai obligatoire pour le homard, une promotion soutenue de nos produits marins et la collaboration avec les autres provinces qui sont dans les mêmes projets que nous, sont autant de moyens mis de l’avant qui nous permettront de réparer le dommage des années passées.
Étant la plus ancienne association de transformateurs de produits marins au Canada, cela prouve que ses membres ont toujours trouvé ensemble les moyens de traverser les années difficiles.
Nous comptons aussi sur la collaboration coutumière du ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation et de d’autres organismes des gouvernements, tel Investissement Québec, etc.
En terminant, laissez-moi souhaiter à tous les acheteurs à quai et à tous les transformateurs de produits marins membres de l’AQIP une année 2023 réparatrice et excitante.
L’AQIP – page 6 – Février-Mars 2023