La Société de développement de l’industrie maricole (SODIM), vouée au soutien financier des entreprises sous forme de capital patient, est en processus de recrutement pour combler son poste de direction générale. Ce dernier est vacant depuis le départ de Mélanie Guérette, en mai dernier, après un mandat de trois ans. La personne qui lui succédera aura pour principal défi de soutenir les activités d’élevage de trois espèces qualifiées de prioritaires, soit les moules, les huîtres et le loup de mer, selon Marc Cayouette, ex-président de l’organisation qui agit à titre de dg intérimaire.
«Dans les moules, ça été assez décevant l’été passé, commente-t-il. Est-ce qu’il y a des solutions à trouver? On l’espère. Mais il y a quand même des producteurs qui réussissent à bien tirer leur épingle du jeu; des entreprises qui persistent et signent. Donc, on va continuer à les supporter et on va espérer que les problèmes que certains ont connus avec les espèces envahissantes vont se régler.»
En ce qui concerne l’élevage des huîtres, M. Cayouette parle d’un boom. «C’est encourageant, dit-il. Il y a plusieurs producteurs de différentes tailles, avec des résultats prometteurs. Le marché semble être réceptif. Est-ce que ça peut être porteur à long terme? Oui, probablement. Mais ça prend des actions, aussi, pour consolider le secteur.»
Quant au loup de mer, le DG intérimaire de la SODIM dit espérer que des projets vont «lever à court terme». «C’est un secteur émergent, fait-il valoir. Le loup de mer est une espèce de poisson de fond, style morue, qui n’est plus pêché parce que c’est une espèce protégée. Donc, la façon d’en avoir maintenant, c’est par l’aquaculture. En Europe c’est quand même avancé, dans les Maritimes ça commence et nous, on aimerait ça être dans les wagons de tête; ne pas être dans les wagons de queue.» À cet effet, Marc Cayouette confie qu’on est à «attacher le financement» d’un premier projet qui pourrait voir le jour dès cette année».
Enfin, pour les pétoncles, la SODIM constate qu’il y a moins de projets que par le passé. «Il en reste un qui avance de façon intéressante mais qui est encore à des étapes préliminaires, indique son DG intérimaire. La SODIM n’y est pas associée, mais on suit ça de loin. Les paramètres changent beaucoup ne serait-ce qu’avec les changements climatiques.»
Et pour ce qui est de l’élevage des algues, Marc Cayouette parle de projets à long terme qui sont encore «à petite échelle». «En termes de financement, pour nous, l’espèce n’est pas rendue dans cette phase-là. Ce sont de petits joueurs qui vont les collecter dans la nature. Au niveau industriel, on dirait que ça ne lève pas vraiment», conclut-il.
La SODIM espère pour la fin mars, l’entrée en fonction de sa prochaine recrue à la direction générale.
MARICULTURE – page 29-2 – Février-Mars 2023