jeudi, novembre 21, 2024
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Le premier navire hybride de la Garde côtière canadienne construit par le Chantier naval Forillon

Ottawa a choisi le Chantier naval Forillon pour construire le premier navire hybride de la Garde côtière canadienne. Il s’agit d’un contrat de 55,5 millions $ pour l’entreprise de Gaspé.

L’annonce a été faite le 20 octobre au chantier maritime par la ministre responsable de la Garde côtière canadienne et députée de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier.

Il s’agira d’un tout nouveau navire semi-hauturier de recherche halieutique. Équipé d’un système de propulsion diesel-électrique avec un système de stockage d’énergie par batterie, il sera le premier du genre dans la flotte de la Garde côtière.

«En tant que nation maritime avec le plus long littoral au monde, le Canada a une opportunité unique d’être un chef de file mondial dans la mise en œuvre de solutions à faibles émissions de carbone et d’une économie bleue pour tous, a déclaré la ministre des Pêches et des Océans, Mme Lebouthillier. L’annonce constitue un jalon majeur pour l’histoire maritime de la Gaspésie. La construction de ce navire permettra non seulement de créer et de maintenir des emplois hautement qualifiés et bien rémunérés, mais stimulera directement et indirectement l’économie de toute la région.»

«Les propulseurs seront électriques, soient avec des génératrices conventionnelles au diesel qui vont faire marcher les moteurs électriques pour la propulsion, soient avec les batteries ou soit encore avec un mélange des deux, explique le président-directeur général du Chantier naval Forillon, Jean-David Samuel. Ce qui est très important pour la Garde côtière, c’est qu’il sera en mode silencieux la nuit. À quai, il va marcher seulement avec les batteries; il n’y a pas de moteur, pas de génératrice qui vont être en marche.» C’est ce qui distinguera ce nouveau navire des autres de la flotte de la Garde côtière, dont les génératrices doivent fonctionner la nuit pour produire de l’électricité.

Le navire abritera notamment un laboratoire expérimental, un vestibule et une salle d’électronique. Il sera conçu pour recueillir des données et de l’information halieutiques et océanographiques qui sont nécessaires à la compréhension des environnements marins ainsi qu’à la prise de décisions concernant les pêches et les écosystèmes du Canada. Il sera également disponible pour des opérations de recherche et de sauvetage ainsi que pour d’autres utilités en fonction des besoins de la Garde côtière.

Le navire sera d’une longueur de 32 mètres. Il sera opéré par cinq membres d’équipage de la Garde côtière. «C’est très peu pour un navire comme ça», estime Jean-David Samuel. Six scientifiques de Pêches et Océans Canada prendront place à bord. Il devra avoir un tirant d’eau peu profond afin de pouvoir accoster dans certains ports où il y a peu d’eau. En plus des tâches pour différents types de pêche, il sera habilité à sonder les fonds marins pour les cartes marines. «Il va avoir un sonar multifaisceaux à bord», ajoute M. Samuel.

De l’avis de Jean-David Samuel, l’obtention de ce contrat est d’une importance capitale pour le Chantier naval Forillon, principalement sur le plan de la pérennité. «Ça va nous permettre d’avoir une stabilité, de pouvoir planifier à long terme, de grandir et d’assurer notre croissance, tout en continuant à servir nos clients privés», confirme le PDG de l’entreprise gaspésienne qui tient à préciser que ce contrat n’enlève en rien à l’intérêt que son entreprise accorde à la construction de bateaux de pêche depuis 71 ans.

Ce contrat consolidera non seulement les 75 emplois actuels, mais agrandira l’équipe en créant de 25 à 30 nouveaux emplois. Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, M. Samuel est conscient que la tâche ne sera pas facile. «Mais, on est confiant et on y croit. Il y a des campagnes et des actions qui vont être menées dans la prochaine année. On a différentes approches, notamment du côté des immigrants. On a déjà une dizaine de travailleurs qui ont été sélectionnés. Comme on commencera la construction du bateau dans un an, ça nous donne le temps de se mobiliser pour que ça puisse fonctionner.»

Tous les corps de métiers seront mis à contribution, tant sur le plan de l’ingénierie que sur le plan de la production. Avec huit navires déjà livrés à la Garde côtière, le Chantier naval connaît les besoins de ce client. Selon le PDG, la relation à long terme que son entreprise a développée avec l’organisation fédérale, combinée à l’expertise de son personnel, représente une plus-value dans l’exécution de ce contrat.

Les travaux d’ingénierie ont récemment commencé et s’étaleront lors des douze prochains mois ou presque. «Il y a déjà une partie qui avait été faite pour l’appel d’offre, souligne le patron du chantier maritime. On prend ce qui a été fait et on le mène vers un niveau de maturité, que ce soit pour les batteries, le système hybride ou les équipements de ponts. C’est un navire qui est très complexe.» Par la suite, les travaux de construction et de production débuteront, pour se poursuivre pendant deux ans.

NOS CHANTIERS NAVALS – page 33 – Volume 36,5 Décembre 2023-Janvier 2024

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