Les homardiers de la Côte-Nord ont connu une seconde diminution du volume de prises et de revenus en autant d’années en 2023. Toutefois, en vertu de débarquements de 1 498,6 tonnes métriques et de revenus de 24,95 millions $, l’année actuelle se termine quand même dans la forte moyenne de la dernière décennie.
En 2022, les homardiers nord-côtiers avaient livré à quai 1 508,4 tonnes de crustacé, soit à peine 9,8 tonnes de plus qu’en 2023, une année conséquemment marquée par une faible chute de 0,65 %. Il y a un an, leurs revenus avaient atteint 25,76 millions $, soit en gros 800 000 $ de plus qu’en 2023. Le fléchissement de 2023 s’établit ainsi à 3,1 %. Les données de cette année fournies par le ministère fédéral des Pêches et des Océans sont encore préliminaires.
Le prix payé aux homardiers a fléchi de 7,75 $ la livre en 2022 à 7,55 $ cette année, soit une légère baisse de 2,6 %.
Comme dans d’autres secteurs de pêche, l’année record dans le secteur du homard sur la Côte-Nord est survenue en 2021, alors que les prises avaient atteint 1 728 tonnes métriques, générant des revenus de 33,9 millions $. Le prix de 8,90 $ la livre avait contribué de façon importante à ces revenus.
Comme ce fut le cas au cours des dernières années, c’est la zone 17B, couvrant le secteur nord et une grande partie du sud de l’île d’Anticosti, qui a encore généré, et de loin, les plus grands revenus pour les homardiers nord-côtiers, en vertu de prises de 817 tonnes métriques et de recettes de 13,85 millions $. Ces données représentent respectivement 54,5 % des captures et 55,5 % des revenus.
À contre-courant par rapport à la principale zone en raison d’augmentations de prises et de revenus, la zone 15, celle qui se situe la plus à l’est, a une fois de plus généré les seconds plus grands volumes de la Côte-Nord, en vertu des 287,1 tonnes débarquées cette année, en forte hausse 40,9 % par rapport aux 203,7 tonnes de 2022. Les revenus ont suivi une courbe ascendante assez fidèle, malgré une baisse de prix de 7,27 $ la livre à 6,89 $, passant de 3,26 millions $ à 4,36 millions $ entre 2022 et 2023, un bond de 33,75 %.
La pêche dans la zone 16 s’est aussi terminée avec de meilleurs résultats en 2023 qu’en 2022, mais l’amélioration a été plus modeste. Les prises sont passées de 194,4 à 213,6 tonnes métriques, une augmentation de 4,7 %. La hausse des revenus s’est établie à 10,42 %, puisqu’ils sont passés de 3,22 à 3,55 millions $. Le prix a très légèrement augmenté de 7,52 $ à 7,54 $ la livre d’une année à l’autre. C’est un quart de 1 %.
À des fins statistiques, les débarquements de la Côte Nord sont regroupés en quatre secteurs, les zones 15, 16 et 17B, puis l’amalgame des sous-zones 17A, 18D, 18G, 18H, 18B et 18C. La zone 15 part de la frontière Québec-Labrador, près de Blanc-Sablon, jusqu’à l’île Matchiatic, alors que la zone 16 couvre la côte entre l’île Matchiatic et la rivière à l’Étang.
La sous-zone 17A va du quai de Port-Menier à la rivière du Brick, alors que la sous-zone 18B s’amorce à Baie-Comeau, du quai des pêcheurs et s’étend jusqu’à la pointe est de l’île du Petit Caouis. La sous-zone 18C part de la pointe est de l’île du Petit Caouis jusqu’à la rivière Brochu, alors que la sous-zone 18D s’étend de la rivière Brochu à la rivière au Bouleau.
Quant à la sous-zone 18G, elle va du point mi-distant entre l’île Quinn et l’île du Havre jusqu’à la rivière de la Corneille. Enfin, la sous-zone 18H couvre la côte entre la rivière de la Corneille à la rivière de l’Étang, alors que la sous-zone 18I va de la rivière de l’Étang à la pointe Kégaska.
LA CÔTE-NORD – page 16 – Volume 36,4 Septembre – Octobre – Novembre 2023