jeudi, décembre 26, 2024
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Légères hausses dans les poissons de fond et les espèces pélagiques; stabilité chez les mollusques et échinodermes

L’année 2024 aura apporté une légère croissance des captures en matière de poissons de fond et d’espèces pélagiques, alors que la saison de récolte des mollusques et des échinodermes a été marquée par la stabilité, en comparaison avec 2023.

À l’exception des prises de flétan atlantique et de sébaste, il n’est pas exagéré de statuer que les poissons de fond sont encore en crise. Bien que les prises totales aient augmenté de 1 788 à 2 052 tonnes métriques entre 2023 et 2024, un gain de 14,7 %, ces deux volumes constituent assez nettement les plus petites quantités débarquées au cours de la dernière décennie.

Le portrait est à peine plus reluisant en matière de revenus, alors que les recettes totales des pêcheurs de poissons de fond ont augmenté de 12,6 millions à 13,2 millions de dollars. Ces 13,2 millions (M$) surpassent les données de seulement deux autres années entre 2015 et 2022, et de peu. La somme de 2024 est loin des 18 M$ de 2016, un montant qui vaudrait aujourd’hui 22,5 M$ en dollars constants, ou actualisés.

Le flétan atlantique domine nettement les poissons de fond en 2024, grâce à des prises de 995 tonnes, soit 48,5 % de tout ce qui a été pêché. En valeur, la domination de cette espèce est encore plus remarquable, puisque les 11,5 M$ de recettes à quai constituent 87,1% de tous les revenus attribuables aux poissons de fond.

La reprise officielle de la pêche commerciale au sébaste a généré une hausse des prises de 474 à 711 tonnes métriques de 2023 à 2024, soit 50 % d’augmentation, mais ces 711 tonnes métriques demeurent toutefois loin du quota de 2 500 tonnes  attribuées au Québec en janvier par la ministre fédérale des Pêches et des Océans Diane Lebouthillier. L’année de gestion de ce quota s’étend toutefois jusqu’au 15 mai 2025.

«Oui, en 2024, les volumes ont légèrement augmenté par rapport à 2023, en raison de la fin du moratoire de la pêche au sébaste, qui était en place depuis 1995. Les 711 tonnes de sébaste débarquées en 2024 multiplient par quatre les volumes par rapport à la moyenne de la période 2015-2023, alors qu’ils se situaient à 170 tonnes. Mais l’enjeu, c’est la taille du poisson sur les marchés, par rapport à ce qui est pêché en Islande, en Norvège et en Russie (…) Le sébaste, en valeur, ça reste très faible», analyse l’économiste Simon Desrochers, de Pêches et Océans Canada.

Il note que la situation du flétan atlantique, malgré une légère baisse des prises en 2024, reste bonne.

«Ça va très bien. Les prises de 995 tonnes en 2024 représentent une augmentation de 8 % par rapport à la moyenne   de la période 2015-2023», signale M. Desrochers.

Il note qu’en matière de flétan du Groenland, «ça va très mal. Les débarquements n’ont atteint que 37 tonnes. C’est une baisse de – 91 % quand on regarde la moyenne de 2015 à 2023. Dans les quantités et revenus, ça va très mal», insiste-t-il.

À des fins de référence, en 2016, les pêcheurs de flétan du Groenland, ou turbot, avaient livré 2 849 tonnes métriques, d’une valeur de 10,2 M$. Si on considère que le prix moyen du turbot s’est établi à 2,01 $ la livre en 2024, les 37 tonnes débarquées ont tout au plus généré des revenus de 165 000 $.

En matière de poissons de fond, la Gaspésie vient en tête des secteurs maritimes pour la valeur des prises avec près de 9 M$ de recettes découlant de ces espèces, comparativement à 4 M$ pour les pêcheurs de la Côte-Nord.

En ce qui a trait aux prix, le flétan atlantique est la seule espèce de poisson de fond à avoir subi une baisse, mais elle   était modeste, de 5,57 $ la livre en 2023 à 5,38 $ en 2024, ce qui signifie 3,4 %.

Le prix du turbot est passé de 1,97 $ la livre à 2,01 $, alors que le prix de la morue a grimpé de 1,29 $ à 1,65 $ d’une année à l’autre. Le prix du sébaste est monté de 0,35 $ à 0,51 $ la livre.

Audon Honvah, également économiste à Pêches et Océans Canada, note que ce prix du sébaste reste faible malgré la hausse de 2024. Il analyse aussi le prix du flétan atlantique.

«Mais il y a des développements, pour la Chine et le Japon. Les associations de pêcheurs (de sébaste) travaillent pour le vendre ailleurs. Le prix n’a été que de   0,51 $ la livre, mais le sébaste est comme une nouvelle espèce que les gens commencent à pêcher. Pour les prix, le flétan est un peu volatil, si on le compare aux autres espèces, mais à 5,38 $ la livre, c’est le meilleur prix», note M. Honvoh.

L’amélioration du prix du flétan du Groenland juste au-dessus de la barre des 2 $ la livre n’a eu qu’un effet fort limité sur les revenus globaux des pêcheurs, étant donné les faibles quantités débarquées, ajoute-t-il.

Espèces pélagiques : progression sur la Côte-Nord

Si les prises d’espèces pélagiques ont doublé entre 2023 et 2024, passant de 1 657 à 3 319 tonnes métriques, les totaux de ces deux années constituent les plus basses données de la dernière décennie.

C’est grâce aux captures réalisées sur la Côte-Nord que ces résultats ont été obtenus, puisque les prises dans cette région ont bondi de 1 455 à 3 085 tonnes métriques de 2023 à 2024. Cela représente 93 % des captures québécoises en 2024.

La position de tête de la Côte-Nord se transpose donc en ce qui a trait aux revenus, puisque 80 % des recettes liées aux espèces pélagiques y ont été concentrées, soit 1,2 M$ des 1,5 M$ débarqués au Québec.

Le hareng a pratiquement monopolisé tous les revenus, avec 1,3 M$ de valeur au débarquement. Le capelan a dominé la scène en ce qui concerne les 200 000 $ du solde, puisque les prises de maquereau, sous moratoire, ont été négligeables.

Stabilité pour les mollusques et les échinodermes

Dans le domaine des mollusques et des échinodermes, les données globales illustrent une situation très stable, tant dans les volumes que dans les revenus. Les récoltes sont passées de 3 878 à 3 885 tonnes métriques de 2023 à 2024, un gain de 7 tonnes, une donnée préliminaire.

C’est la Côte-Nord qui domine dans ce domaine, avec des récoltes étant passées de 2 073 à 2 276 tonnes métriques, c’est-à-dire 58,6 % du total. La Gaspésie arrive au deuxième rang avec 843 tonnes en 2024, comparativement à 767 tonnes aux Îles-de-la-Madeleine.

La Côte-Nord arrive également nettement en tête en matière de recettes puisque 7 M$ des revenus québécois totaux de 13 M$ y ont été réalisés. Les pêcheurs et cueilleurs de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ont livré des produits valant 3 M$ dans les deux cas. Les données de 2024 sont identiques à celles de 2023 en termes de revenus.

L’oursin et le pétoncle sont les deux espèces ayant rapporté le plus en 2024, en fonction de revenus de 4,2 M$ et 3 M$   respectivement. Le concombre de mer et le buccin suivent avec 2,7 M$ et 1,2 M$ de revenus générés au cours de la dernière saison. La mactre de Stimpson a, quant à elle, rapporté 1 M$. Une relative stabilité caractérise les résultats entre 2023 et 2024 en matière de revenus.

ÉCONOMIE – page 15 – Volume 37,5 Décembre 2024 – Janvier 2025

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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