L’industrie de la pêche des Îles réagit favorablement à l’annonce du plan de gestion 2017 du crabe des neiges du sud du golfe du Saint-Laurent. Tel qu’attendu, le quota global est en hausse de plus du double par rapport à l’an dernier. Selon le ministre des Pêches et des Océans, Dominic Leblanc, il est, à plus de 43 820 tonnes métriques, d’un niveau inégalé dans l’histoire de cette pêcherie.
Dans la grande zone 12, le total des prises admissibles est en hausse de près de 107% par rapport à 2016. Il passe de 19 000 à 39 531 tonnes. Denis Éloquin, capitaine du JEAN-MATHIEU, calcule que les six crabiers traditionnels des Îles reçoivent ainsi une part individuelle moyenne de plus de 400 000 livres, contre 225 000 livres un an plus tôt. «On en a perdu à cause des Autochtones qui voient leur propre allocation augmenter cette année», fait-il remarquer.
Pour les pêcheurs de la zone 12F, dont le capitaine du CAP-ADELE, Marcel Cormier, cela signifie que les quotas individuels passent de 52 000 à 87 000 livres, cette année. «On ne peut pas être autre chose que contents, dit-il. C’est quand même l’augmentation la plus considérable depuis que je pêche moi-même. En tout cas, c’est quand même plus ambitionnant que si c’était le contraire!»
De son côté, le président de l’entreprise Fruits de Mer Madeleine note que les prix payés à quai pour le crabe des neiges atteignent, eux aussi, un sommet historique. Ils sont, ailleurs dans les Maritimes, à près d’un dollar la livre de plus que l’an dernier. «On n’a pas les chiffres exacts, mais on sait que la demande est bonne, puis on peut parler au moins de 4,50 $ la livre au débarquement, indique Claude Poirier. Mais ce n’est pas officiel parce qu’on n’a pas eu, nous, ici, les prix officiels qui allaient se payer pour les produits finis. Mais ça s’annonce quand même très, très bien.»
Selon monsieur Poirier, le travail en usine pour la transformation du crabe des neiges devrait se prolonger sur 12 ou 15 semaines, cette année. Traditionnellement, sa centaine de travailleurs traite la ressource sur une période de 8 à 10 semaines.
PÉTONCLE EN HAUSSE
Par ailleurs, débutée le 20 mars dernier, la pêche au pétoncle a donné un coup d’envoi hâtif à la saison 2017 aux Îles-de-la-Madeleine.
Il y avait encore un peu de glace sur l’eau au cours de la première semaine, mais la situation s’est rapidement améliorée, assure Claude Déraspe, capitaine du SABRINA-KRISTA. Lui-même rapporte des prises quotidiennes variant entre 400 et 500 livres; une légère amélioration par rapport à l’an dernier, dit-il. «Et pour les prix, c’est sensiblement un peu plus que l’an passé, quand même. On a débuté à 16 dollars la livre, soit au même prix que l’année passée quand la pêche s’est terminée.»
D’ailleurs, au cours de la saison dernière, le prix du pétoncle payé au débarquement a progressé de deux dollars la livre, passant de 14 $ à 16 $. «Ça semble avoir plafonné pour nous, pour le moment, commente pour sa part Claude Poirier, président de l’entreprise Fruits de Mer Madeleine, de l’Étang-du-Nord. Je ne sais pas ce que ça fera plus tard. On le souhaite pour tout le monde (que ça augmente encore), mais maintenant ce n’est pas le cas.»
La flottille de pêche au pétoncle compte 23 détenteurs de permis. Chacun a droit à 14 jours de pêche d’ici la fin juillet.
Réf.: LES ÎLES EN BREF – page 34 – Volume 30,2 – Avril-Mai 2017