Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) révise à la baisse le soutien accordé à la plupart des associations nationales du secteur des pêches et de l’aquaculture.
Par exemple, pour l’année 2016-2017, l’Alliance des pêcheurs professionnels voit son budget de fonctionnement amputé de 20% alors que celui de la Fédération des pêcheurs semi-hauturiers subit une réduction de près de 25%. Le financement de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche se traduit quant à lui par une légère hausse, qui s’explique par un ajustement à la suite de l’abolition d’une activité-bénéfice qui lui était jusque-là particulière.
Le député des Îles-de-la-Madeleine et adjoint parlementaire aux Pêcheries, Germain Chevarie, explique que ces coupes découlent de la révision des programmes, qui a également entraîné l’abolition de la Table maricole. «Il n’y a pas moins de travail à faire, concède-t-il. Il y a du réseautage, il y a de la concertation, il y a du soutien aux membres de chaque association ou regroupement, mais on a tenté d’optimiser au maximum les crédits budgétaires pour permettre de corriger certaines lacunes.»
Cela dit, la compression du budget des uns permet au MAPAQ de soutenir un plus grand nombre d’organisations. C’est le cas, entre autres, de l’Association des chasseurs de phoques des Îles, qui s’appelle désormais l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec des Îles-de-la-Madeleine. «Elle a dû changer de nom parce que son rayonnement devient plus officiel pour l’ensemble du Québec, avec des partenariats en Basse-Côte-Nord, et ça nous a permis, d’ailleurs, de l’inscrire dans un mode de financement récurrent», explique le député.
Notons que le Regroupement des palangriers et pétoncliers uniques des Îles-de-la-Madeleine bénéficie, lui aussi, de la révision du Programme d’appui financier aux initiatives collectives du secteur des pêches et de l’aquaculture commerciales. Germain Chevarie précise que les frais de déplacement de son président, Pierre Chevrier, seront financés au cas par cas, pour lui permettre de participer aux discussions des deux paliers de gouvernement qui se tiennent sur le continent.
APPUI FINANCIER – page 35 – Volume 29,6 – Décembre 2016 – Janvier 2017